Sûreté de la chiropratique

Par Dr Yannick Pauli

Les soins chiropratiques sont extrêmement sûrs pour les individus de tous les âges.

La chiropratique est l’une des approches les plus sûres du domaine de la santé, car elle est très respectueuse de l’individu et offre une approche naturelle dénuée des effets secondaires des médicaments.

Cela dit, comme toute intervention médicale, il peut y avoir un risque rare de complication, notamment lors de l’utilisation de manipulations vertébrales avec craquement. Ce risque est infinitésimal, mais il est malheureusement souvent exagéré par des personnes mal informées ou mal intentionnées ou par des médias en recherche de sensationnalisme.

Par exemple, dans les cas de dissection artérielle et d’attaque cérébrale prétendument associée à des manipulations de la colonne cervicale, les nombreuses recherches effectuées dans le domaine scientifique et dans la jurisprudence montrent qu’il est impossible que la manipulation soit un mécanisme déclencheur. Nous sommes en fait en présence d’une association et non d’une causation.

Cela veut dire que le patient est en train de développer une dissection artérielle, qui provoque par exemple des maux de tête, des vertiges et des douleurs cervicales. Ces douleurs l’amènent à voir un chiropraticien ou un médecin. Le chiropraticien ou le médecin examinent le patient mais n’arrivent pas à détecter la dissection artérielle en cours qui est un processus subtil et difficile à diagnostiquer dans sa phase précoce. Le chiropraticien manipule la colonne cervicale. Le médecin prescrit des anti-inflammatoires. Ces traitements ne font rien et la situation du patient continue de se dégrader. Il est hospitalisé. Lors de l’anamnèse, il ressort qu’il a reçu une manipulation vertébrale et des anti-inflammatoires.

La tendance sera alors d’attribuer la dissection à la manipulation … mais jamais aux anti-inflammatoires. Pourtant, la manipulation n’est pas la cause de la dissection. Elle n’est qu’un événement associé, comme les anti-inflammatoires. C’est une question de « mauvais timing ». En fait, dans la littérature scientifique, il existe des cas décrits de patients qui s’étaient présentés chez des chiropraticiens pour des symptômes qui étaient en fait liés à une dissection artérielle en cours. Les chiropraticiens étaient en retard et les patients se sont évanouis dans la salle d’attente. Le chiropraticien n’y est pour rien. Il aurait été à l’heure, aurait manipulé le patient et l’on aurait certainement attribué la dissection à la manipulation !

Vous doutez encore ? Laissez-moi vous rassurer davantage sur la sûreté des soins chiropratiques.

 

Les rapports gouvernementaux sur la sûreté de la chiropratique

Le Rapport Manga (Manga Report)

Au début des années 1990, le Ministère de la Santé de l’Ontario (Canada) a fait effectuer une importante évaluation de la littérature scientifique concernant les traitements les plus efficaces pour la prise en charge des problèmes de dos. Après une revue extensive de la littérature internationale, l’investigateur principal Pran Manga, Ph. D, a conclu que les traitements offerts par les chiropraticiens étaient très efficaces et extrêmement sûrs – en fait bien plus sûrs que le traitement médical conventionnel utilisé pour les mêmes problèmes de santé.

En voici quelques extraits :« Dans la littérature scientifique, il n’y a pas d’études cliniques qui démontreraient ou qui laisseraient suggérer que la manipulation vertébrale chiropratique est dangereuse dans la prise en charge des problèmes de dos. Certains traitements médicaux sont également sûrs, mais d’autres sont dangereux et provoquent des complications iatrogènes (= causé par le médecin). Notre revue de la littérature suggère que la manipulation chiropratique est plus sûre que le traitement médical dans la prise en charge des problèmes de dos »

« En fait, les études cliniques effectuées montrent que plusieurs traitements médicaux pour les maux de dos sont en fait contre-indiqués. Il existe des preuves scientifiques qui suggèrent que la manipulation vertébrale est plus dangereuse et moins efficace lorsqu’elle est pratiquée par des professionnels de la santé n’ayant pas une formation de chiropraticien. »

«La manipulation chiropratique est plus sûre que le traitement médical dans la prise en charge du mal de dos. La prise en charge chiropratique est nettement supérieure à la prise en charge médicale en termes de validité scientifique, de sécurité, d’efficacité et de satisfaction des patients ».

Source :

The effectiveness and cost effectiveness of chiropractic management of low back pain (The Manga Report). Pran Manga and Associates, 1993 – University of Ottawa, Canada

 

Les directives de l’ « Agency on Health Care Policy and Research »

Le 8 décembre 1994, l’ « Agency on Health Care Policy and Research » du Département Américain de la Santé et des Services Humains a publié ses directives cliniques pour la prise en charge du mal de dos aigu. Ces directives ont été développées après une revue extensive de la littérature concernant les méthodes diagnostiques et thérapeutiques de prise en charge du mal de dos.

Ces directives ont été créées pour informer les cliniciens sur les meilleures stratégies cliniques à adopter dans la prise en charge du mal de dos aigu. Le panel d’expert était composé de 23 membres – docteurs en médecine, docteurs en chiropratique, infirmières, experts en recherche vertébrale, physiothérapeutes, ergothérapeute, psychologue et un représentant du public.

Citons quelques-unes de leurs conclusions :

 

    • Le risque de complication des manipulations vertébrales de la colonne lombaire est rare.
    • Un traitement conservateur, tel que la manipulation vertébrale, doit être entrepris dans la plupart des cas avant de considérer une intervention chirurgicale.
    • La prescription de stéroïdes oraux, d’antidépresseurs et de colchicine n’est pas recommandée pour les problèmes de dos aigus.

 

Source :

Acute Low Back Problems in Adults. Clinical Practice Guidelines. Bigos et al. Agency for Health Care Policy and Research Publication No 950642 (1994) – US Department of Health and Human Services

 

Le Rapport de la Commission de Nouvelle-Zélande

En 1979, le gouvernement néo-zélandais a publié un rapport de 377 pages qui évaluait l’efficacité et la sûreté des soins chiropratiques. Ce rapport est le résultat de 2 ans d’audition d’experts internationaux reconnus. Voici quelques-unes des conclusions :

  • « Les chiropraticiens sont les seuls professionnels de la santé qui possèdent l’éducation et la formation nécessaires pour utiliser avec sûreté des manipulations vertébrales (ajustements vertébraux) ».
  • « Le diagnostic et le traitement effectué par les chiropraticiens sont de niveau sophistiqué et raffiné »
  • « La manipulation vertébrale dans les mains d’un chiropraticien agréé est sûre »
  • « La durée et la formation du chiropraticien sont suffisantes pour lui permettre de déterminer si un patient présente des contre-indications à la manipulation vertébrale et si ce patient doit recevoir un traitement médical à la place, ou en plus, des soins chiropratiques. »

Source :

New Zealand Report. Hasselberg Pd. Government Printer, Wellington, 1979

 

Une des causes de la mauvaise image de la manipulation : la représentation frauduleuse dans la littérature scientifique

En terme du nombre de professionnels de la santé formés, la chiropratique représente la troisième plus importante profession du monde, après la médecine et la dentisterie. Il est estimé que plus de 90 % des manipulations vertébrales délivrées dans le monde sont effectuées par des chiropraticiens.

Il est donc devenu courant d’associé le mot « chiropratique » au mot « manipulation ».

Cette coutume se révèle cependant au détriment de la profession chiropratique.

En effet, lorsqu’un patient souffre d’une réaction néfaste après une manipulation, la littérature scientifique et les médias reportent souvent un « accident après manipulation chiropratique », alors que, dans la toute grande majorité des cas, le praticien qui a effectué la manipulation vertébrale n’était pas un chiropraticien.

Comme l’a montré le rapport Manga, il existe des preuves scientifiques que la manipulation vertébrale est moins efficace et peut être dangereuse lorsqu’elle est effectuée par des praticiens qui n’ont pas la formation des chiropraticiens.

Cette association automatique malheureuse « manipulation = chiropraticien » est courante, même chez les patients. Par exemple, dans mon cabinet j’ai bien dû voir une douzaine de patients m’ayant dit qu’ils ou elles avaient été blessés par une manipulation effectuée par un chiropraticien.

Après un questionnement plus poussé, il s’est avéré que dans tous les cas, sauf un, la personne ayant effectué la manipulation n’était pas au bénéfice d’une formation de chiropraticien. Ces patients avaient vu un ostéopathe, un étiopathe ou un rebouteux, mais associaient la manipulation à la chiropratique.

Voyons maintenant quelques exemples tirés de la littérature scientifique. Vous allez voir que dans certains cas, il y a une volonté délibérée de certains auteurs médicaux de nuire à la profession chiropratique.

Étude 1

« Mauvaise utilisation de la littérature par des auteurs médicaux discutant des accidents liés à la manipulation vertébrale ».Terret AG

Journal of Manipulative and Physiological Therapeutics 1995 May ;18(4) :2003-10

Objectif :
Cette étude a été réalisée pour déterminer comment les mots de « chiropraticiens » et « chiropratique » ont été utilisés dans des publications scientifiques liées aux complications de la manipulation vertébrale des vertèbres cervicales.

Structure de l’étude :

Nous avons passé en revue les publications récentes concernant l’iatrogénie de la manipulation vertébrale dans lesquelles le mot « chiropratique » et/ ou « chiropraticien » apparaissaient, puis nous avons vérifié la véritable formation professionnelle du praticien impliqué.

Résultats :

Cette étude met en évidence que les mots « chiropratique » et « chiropraticien » apparaissent fréquemment dans la littérature scientifique qui décrit la manipulation vertébrale, ou des praticiens de manipulations vertébrales, en association à des complications iatrogènes, indépendamment de la présence ou de l’absence d’une formation professionnelle du praticien.

Conclusion :

Les mots « chiropratique » et « chiropraticiens » ont été utilisés de manière incorrecte dans de nombreuses publications qui concernent les blessures associées à la manipulation vertébrale par des auteurs médicaux, des journaux scientifiques médicaux réputés et des organisations médicales.

Dans de nombreux cas, ces erreurs ne sont pas des accidents ; les auteurs ayant accès à la publication originale qui démontrait que le praticien impliqué n’était pas un chiropraticien. La vraie incidence de ce genre d’erreurs reste indéterminée. Ce type de publication affecte négativement l’opinion du lecteur quant à la chiropratique et au chiropraticien.

Étude 2

« Dissection de l’artère vertébrale après manipulation chiropratique de la nuque en Allemagne pendant une période de trois ans ».

Reuter U. Journal of Neurology, mars 2006.

Dans cette étude, des neurologues ont passé en revue 36 cas de dissection de l’artère vertébrale.

L’étude a duré trois ans et portait sur tous les départements de neurologie du pays en question : l’Allemagne.

S’il est malheureux de constater que 36 êtres humains ont souffert physiquement et moralement des effets adverses d’une manipulation vertébrale, cet article exemplifie la mauvaise utilisation du mot chiropratique.

En effet, le titre – qui va être potentiellement repris dans les médias – laisse suggérer que tous les cas sont dus à une manipulation chiropratique, donc effectuée par un chiropraticien.

Par contre, si l’on prend le temps de lire le contenu de l’article, l’on trouve que 89 % des cas sont dus à une manipulation effectuée par des professionnels autres qu’un chiropraticien !

Pourcentage de cas par professionnel :

Orthopédiste 50 %

Physiothérapeute 14 %

Chiropraticien 11 %

Médecin 6 %

Neurologue 3 %

Homéopathe 3 %

Inconnu 9 %

Malheureusement, aucune statistique n’est donnée concernant le pourcentage de manipulations effectuées par chaque groupe n’est donné, ce qui aurait permis de déterminer dans quelles mains la manipulation est la plus sûr

 

Risques associés aux traitements : comparaison entre médecine et chiropratique

Il arrive parfois que certains patients qui viennent nous trouver aient des questions quant aux risques possibles associés à la manipulation vertébrale, notamment lors du traitement de la nuque. Ces patients sont quelque peu inquiets car ils ont entendu dire par un tiers ou dans les médias que la manipulation vertébrale pouvait être dangereuse. Chaque intervention thérapeutique comporte un risque. Malheureusement, pour la manipulation vertébrale, certaines personnes mal informées ou, pire encore, mal intentionnées, laissent parfois courir des contre-vérités. Cet article a pour but de vous présenter les faits, afin que vous puissiez vous rendre compte par vous-même et prendre une décision éclairée.

Les bases de la critique

Pour comprendre les critiques faites à l’encontre de la manipulation vertébrale, il faut d’abord connaître quelques éléments d’anatomie. Le cerveau reçoit son alimentation par le biais de deux familles d’artères : les carotides et les artères vertébrales. Les artères vertébrales montent au cerveau en passant par de petits trous situés dans les parties latérales des vertèbres cervicales.

Les critiques de la manipulation vertébrale suggèrent que le mouvement d’impulsion effectué pendant une manipulation pourrait endommager les tissus des artères vertébrales est provoquer ce que l’on appelle une « dissection de l’artère vertébrale » (DAV). La DAV peut être une source d’attaque cérébrale. Une attaque cérébrale est une perte soudaine d’irrigation du cerveau qui donne lieu à des conséquences neurologiques. Dans la population en général, 2.6 personnes par 100’000 souffrent de DAV spontanée. La littérature scientifique montre qu’une DAV peut être associée à des activités de la vie quotidienne, telles qu’éternuer, tourner la tête pour conduire en reculant, se faire laver les cheveux chez le coiffeur ou encore regarder les étoiles.

A ce jour, aucune étude scientifique n’a pu mettre un lien de cause à effet entre une manipulation vertébrale et une DAV.

DAV et manipulation : mauvais diagnostic ou danger de la manipulation ?

Les symptômes principaux d’une DAV sont les maux de tête, les maux de nuque et les vertiges. Ce sont les mêmes symptômes qui amènent les gens à consulter un praticien qui utilise des manipulations vertébrales !

Imaginez qu’une personne en train de faire une DAV souffre de céphalée et de vertige et décide de visiter un praticien qui fait de la manipulation. Après le traitement, les symptômes continuent de progresser. Le diagnostic de DAV n’est posé que plus tard par un autre praticien. On peut imaginer que la DAV est attribuée à la manipulation, alors que cette dernière n’a rien à voir avec la DAV ou qu’elle en a accéléré le processus.

Il existe d’ailleurs dans la littérature scientifique des cas de patients qui ont fait une DAV dans le cabinet d’un praticien, avant d’être traité. Par exemple, dans un cas très illustratif, un patient à rendez-vous chez son praticien pour des maux de tête. Le chiropraticien est en retard et le patient perd connaissance dans la salle d’attente en raison d’une DAV. Si le praticien avait été à l’heure, il aurait peut-être traité le patient. À 10 minutes près, on aurait attribué la DAV à la manipulation.

La manipulation n’endommage pas les artères vertébrales

Une autre étude effectuée par le Dr Herzog, un expert canadien en biomécanique reconnu mondialement, met le doute sur l’hypothèse qu’une manipulation puisse endommager une artère cérébrale. Dans son étude, le Dr Herzog a montré que les forces appliquées aux artères vertébrales pendant une manipulation étaient de l’ordre de dix fois inférieures aux forces nécessaires pour étirer l’artère au point de l’endommager.

Pour les manipulations, ne faites confiance qu’aux experts, les chiropraticiens

Comme l’a montré le rapport Manga cité plus haut, les manipulations vertébrales sont non seulement moins efficaces lorsqu’elles sont faites par des praticiens qui ne sont pas experts comme les chiropraticiens, mais elles peuvent également être plus dangereuses, car moins bien maîtrisées.

C’est ce que montre la littérature scientifique et c’est juste du bon sens.

Si vous deviez vous faire opérer, préféreriez-vous avoir un chirurgien qui a réalisé cette opération plusieurs milliers de fois dans sa vie ou celui qui n’en a fait que 20 ?

Il en est de même pour la manipulation vertébrale. À choisir, il vaut mieux consulter un expert qui a passé 7 ans à temps complet à se former à la manipulation vertébrale et qui en effectue plusieurs centaines par semaine (c’est votre chiropraticien !) qu’un autre praticien qui ne possède que quelques centaines d’heure de formation en manipulation obtenues lors de séminaires de week-end en manipulation qui n’en fait que quelques-unes par semaine.

Les statistiques sont d’ailleurs intéressantes à ce sujet :

Médecine manuelle

  • Dvorak : étude sur 203 membres de l’Association Suisse de Médecine Manuelle
    1 complication grave sur 400’000.
  • Patijn : étude sur la médecine manuelle en Hollande
    1 complication grave sur 518’000

Chiropratique

    • Henderson: Clinique du Canadian Memorial Chiropractic College (période de 9 ans)
      Aucune complication grave sur 5 millions de manipulations cervicales.
    • Jaskoviak : Clinique du National Chiropractic College (période de 15 ans)
      Aucune complication grave sur 5 millions de manipulations cervicales
    • Haldeman : Étude canadienne sur la malpratique (période de 10 ans)
      Une complication grave sur 5.85 millions.

Dans le meilleur des cas, les manipulations vertébrales effectuées par des médecins expérimentés sont 10 fois plus dangereuses que les manipulations vertébrales faites par des chiropraticiens en formation !

Un risque à mettre en perspective

Les chiffres de complications graves de la manipulation vertébrale cités ci-dessus sont si rares que l’on a de la peine à les mettre en perspective. Pour mieux y parvenir, comparons le risque de faire une complication grave d’une manipulation (par exemple une dissection artérielle vertébrale (DAV), qui n’entraîne généralement pas la mort), comparé au risque de décès liés à d’autres activités.

Activité Fréquence par millions
Complication grave d’une manipulation (p. ex DAV) 0.17
Football (décès) 39
Prise de sang (décès) 40
Conduire une voiture (décès) 169
Hémorragie gastrique due à un anti-inflammatoire (décès) 400
Chirurgie de la colonne vertébrale (décès) 700
Fumer 20 cigarettes par jour (décès) 5 000
Opération de l’appendicite (décès) 13’500
Opération de prothèse de hanche (décès) 4 900 – 15’300

Douleurs musculo-articulaires : anti-inflammatoires ou manipulation vertébrale ?

Pour terminer, passons encore en revue une dernière étude publiée dans la revue Journal of Manipulative and Physiological Therapeutics en 1995. Cette étude avait pour but de comparer les risques des anti-inflammatoires et des manipulations vertébrales dans le traitement des maux de nuque.

Voici les conclusions :

« En comparant la sûreté de chaque intervention, et ce pour les mêmes problèmes de santé, les meilleures preuves scientifiques disponibles à ce jour indiquent que les anti-inflammatoires posent un risque significativement plus élevé de complications graves et de mort que les manipulations vertébrales. En conclusion, les preuves scientifiques montrent que la manipulation vertébrale est plusieurs centaines de fois plus sûre que les anti-inflammatoires. »

Pour une sûreté absolue, l’ajustement chiropratique

Comme nous avons pu le voir ci-dessus, la manipulation vertébrale est l’un des actes thérapeutiques les plus sûrs qui soient lorsqu’elle est faite par un chiropraticien ou une chiropraticienne.

Les statistiques que nous vous avons présentées s’appliquent essentiellement à la manipulation vertébrale avec impulsion (aussi appelée à haute vélocité et basse amplitude). C’est la manipulation qui induit le « craquement » vertébral (techniquement, ce craquement est appelé une « cavitation »).

Il est intéressant de noter que ce type de manipulation n’est pas uniquement utilisée dans la profession chiropratique. Les ostéopathes, les physiothérapeutes et les médecins manuels l’utilisent également. Ce type de manipulation est essentiellement mécanique, souvent utilisée dans les zones douloureuses, pour redonner de la mobilité aux articulations vertébrales.

Il nous semble essentiel de comprendre que ces manipulations n’ont plus grand-chose à voir avec l’ajustement chiropratique spécifique.

L’ajustement chiropratique spécifique est une méthode destinée à corriger le plus spécifiquement possible une subluxation vertébrale. L’objectif de l’ajustement chiropratique n’est donc pas articulaire, mais bien neurologique. Son but principal est de normaliser la fonction neurologique.

Lorsque l’on étudie l’évolution de la chiropratique, on ne peut que constater avec regret que plus la profession s’est rapprochée ou s’est intégrée dans le modèle médical, plus elle s’est tournée vers la manipulation vertébrale et plus elle a abandonné l’ajustement chiropratique spécifique.

L’étude des nombreuses techniques chiropratiques montre que la toute grande majorité des ajustements chiropratiques spécifiques n’induisent pas de craquement. Ils utilisent très fréquemment des forces extrêmement légères, mais très précises et donc très efficaces.

L’ajustement chiropratique spécifique est donc une application thérapeutique radicalement différente de la manipulation vertébrale. Il est en autre complètement sans danger.

About the author

Dr. Yannick Pauli

Chiropraticien à Lausanne, le Dr Yannick Pauli pratique avec passion sa profession depuis plus de 20 ans en proposant une vision holistique et globale à sa prise en charge. Il est l’auteur du « Guide Complet de la Chiropratique » et anime chaque semaine une émission d’information santé sur sa chaîne YouTube « Une Grande Vie.