Erreur de diagnostic médical : l’histoire vraie qui remet tout en question

Par Dr Yannick Pauli

Il y a pire qu’un diagnostic qu’on ne parvient pas à poser

Il y a pire qu’un diagnostic qu’on ne parvient pas à poser. C’est celui qu’on pose avec certitude, alors qu’il est faux.

[Flashback – Quelques années]

« Salut, c’est moi. »

C’est ma sœur au téléphone. Mais je ne la reconnais pas tout de suite. Sa voix est rauque, éraillée, comme un souffle venu d’outre-tombe, on aurait dit Dark Vador à la puissance deux.

Elle est en Australie et je la sens en détresse. Depuis quinze jours, elle traîne un mal de gorge persistant et peine à respirer. Inquiète, elle consulte un médecin dans une permanence.

Dix minutes. Une anamnèse expédiée. Un coup de souffle dans un appareil. Le verdict tombe, aussi abrupt que définitif : asthme. Traitement à vie, bronchodilatateurs et corticostéroïdes.

Le médecin bombe le torse. Il est fier d’avoir asséni sa science.

Ma sœur panique.

Je la calme. Et je lui propose mon propre diagnostic : c’est du grand n’importe quoi.

Je lui donne des arguments clairs et la convaincs de retourner consulter.

Cette fois, un autre médecin l’examine. Il écoute son récit, inspecte sa gorge et ses voies respiratoires. Il décide que l’asthme est effcetivement hautement improbable. Son diagnostic? Une infection des voies respiratoires supérieures. Il lui prescrit des antibiotiques.

Ma sœur me rappelle, soulagée.

Mais mon scepticisme reprend le dessus. Plus de 90 % de ces infections ne sont pas d’origine bactérienne et ne nécessitent donc pas d’antibiotiques. Je lui demande : a-t-on confirmé la présence de bactéries ?

Non. Aucun prélèvement n’a été fait.

Nouvelle consultation. Mêmes arguments. Cette fois, un test est fait.

Résultat : pas de bactéries. Aucun besoin d’antibiotiques. Juste un peu de patience.

En 36 heures, ma sœur est passée d’« asthmatique sévère » à « rien de grave ».

Quelques remèdes naturels, une visite chez le chiropraticien pour relâcher les tensions et booster son système immunitaire, et en quelques jours, elle va mieux.

Les médecins qui l’ont vues étaient persuadés de leur diagnostic. Mais ils avaient tout faux.

Sans mon intervention, ma soeur serait devenue une statistique…

Une question qui fait mal

Les études varient sur la prévalence des erreurs diagnostiques. Une en particulier révèle que 23 % des patients hospitalisés ont été mal diagnostiqués. Aux États-Unis, près de 795 000 personnes sont victimes de diagnostics erronés chaque année. Plus de 300 000 en meurent.

Le pire ? La médecine veut nous faire croire qu’elle est une science exacte.

Rien n’est plus faux.

C’est le professeur John Ioannidis, épidémiologiste à Stanford, qui le dit. Dans une étude analysant 1 567 recherches publiées dans les revues Cochrane – des analyses scientifiques de haut niveau – il a découvert que 94 % d’entre elles n’étaient PAS étayées par des preuves de qualité. Incroyable, même lorsque l’on analyse la crème de la crème scientifique, que 6% des études sont réellement de qualité pour en tirer des conclusions.

La vraie question

La médecine est un art avant d’être une science. Nous, praticiens, faisont de notre mieux, mais nous ne sommes pas infaillibles.

Comme pour ma soeur, combien de personnes se sont vu prescrire des médicaments pour une maladie qu’ils n’ont pas?

Imaginez le scénario: on vous diagnostique quelque chose que vous n’avez pas, et on vous donne des médicaments. Vous n’étiez pas malade, mais en prenant ces médicaments régulièrement, vous allez le devenir.

Ce qui nous amène sur une autre considération.

Posez-vous cette question : si une personne saine tomberait malade en prenant des médicaments pour une maladie inexistante, pourquoi croit-on que ces mêmes médicaments, donné à une personne malade, vont la guérir?

Certes, ces médicaments neutralisent les symptômes en manipulant des fonctions métaboliques. Mais ils ne restaurent pas la capacité du corps à guérir.

La morale est que traiter une maladie et restaurer la santé sont deux approches distinctes.

Qui ne s’excluent pas mutuellement.

Et vous?

La prochaine fois qu’on vous pose un diagnostic (ou qu’on peine à le faire), arrêtez-vous et considérez les deux actions concrètres suivantes:

Action 1 – Ne prenez jamais un diagnostic pour argent comptant

Posez des questions, renseignez-vous, faites vos propres recherches, et, si nécessaire,  demandez un second avis, chez un professionnel de la même spécialité, mais aussi chez un professionnel qui pose un regard différent sur la santé.

Action 2 – Changez de perspective en vous posant une question puissante

Au lieu de vous fixer sur le problème ou les symptômes, demandez-vous : Qu’est-ce qui empêche mon corps de guérir ?

Pour répondre à cette question, il faut une approche radicalement différente de la médecine classique.

Votre corps a une capacité innée à se régénérer et à guérir. Alimentation, sommeil, gestion du stress et ajustements corporels peuvent faire une différence immense.

Si vous voulez explorer cette voie, répondez à ce mail.

Dr Yannick « Diagnostic Différentiel » Pauli

 

About the author

Dr. Yannick Pauli

Chiropraticien à Lausanne, le Dr Yannick Pauli pratique avec passion sa profession depuis plus de 20 ans en proposant une vision holistique et globale à sa prise en charge. Il est l’auteur du « Guide Complet de la Chiropratique » et anime chaque semaine une émission d’information santé sur sa chaîne YouTube « Une Grande Vie.