La médecine du style de vie utilise des interventions thérapeutiques scientifiquement validées basée sur le style de vie comme première intervention dans la prévention, le traitement et la guérison des maladies chroniques.

La médecine du style de vie représente la fondation de toute bonne médecine.

Imaginez la situation suivante. Vous avez un poisson rouge et vous l’adorez. Chaque soir, vous vous asseyez un moment devant son aquarium et vous l’observez nager tranquillement. C’est un peu comme une méditation, un moment de détente après une journée chargée. Un soir, au lieu de nager tranquillement, vous voyez votre poisson rouge nagez rapidement dans tous les sens, se cogner contre la vie. Quelque chose n’est pas normal. Il montre des signes de détresse. Vous vous approchez et vous remarqué que l’eau a une couleur bizarre. Elle émet une odeur nauséabonde. Vous réalisez qu’elle est devenue toxique.

Vous l’emmené chez le vétérinaire, qui vous propose un remède. A votre retour chez vous, il ne vous viendrait pas à l’esprit de remettre votre cher animal dans la même eau polluée.

Pourtant, c’est ce que fait la médecine classique. Vous avez un symptôme, vous consultez et recevez un remède, puis vous retournez dans le même environnement et les mêmes habitudes qui ont créé le symptôme en premier lieu. Et après, l’on s’étonne que le problème devienne chronique.

Le but de la médecine de style de vie est d’aller aux causes des problèmes de santé qui sont, on le sait, majoritairement liées à notre style de vie moderne.

Pendant des millions d’année, un équilibre subtil s’est développé entre nos gènes et notre environnement. Nos gènes n’ont guère changé depuis 40’000 ans. On ne peut pas en dire de même de notre style de vie qui est devenu radicalement différent. Comme le disait Platon il y a plus de 2000 ans déjà, « nous avons fait de notre corps un dépotoir et forcé la médecine a inventé des noms pour nos maladies ».

Voici quelques exemples non-exhaustifs des changements qui se sont opérés :

Au niveau alimentaire :

• L’alimentation de nos ancêtres chasseurs-cueilleurs était différente en fonction des époques et des zones géographiques. Il n’y avait donc pas un seul type d’alimentation. Mais, en général, leur alimentation était plus variée et plus riche en nutriments que celle que nous avons actuellement.
• Cette diversité – par exemple plus de 250 types de plantes à l’époque contre une dizaine actuellement – était reflétée dans la diversité de notre microbiome.
• Les aliments consommés étaient préparés et mangés frais ou sous quelques jours et suivaient le rythme des saisons, un mode de consommation très différent de notre mode global, où les aliments sont disponibles en tout temps et sont souvent transportés sur de longues distances, avec tout ce que cela implique en matière de stabilisation et de conservation.
• Les animaux chassés et les poissons péchés étaient sauvages et se nourrissaient d’herbes, de plantes terrestres et de plantes aquatiques – bien différents de nos animaux et poissons modernes qui sont souvent nourris aux céréales, souvent génétiquement modifiées. Ils avaient un pourcentage de graisses saturées bien moins élevé qu’aujourd’hui et de graisses polyinsaturées plus élevé, présentant un rapport oméga3/oméga 6 de 20 à 40 fois plus favorable qu’aujourd’hui.
• Ces animaux se nourrissaient de plantes sauvages qui grandissaient sur un terroir plus fertile, plus riche en micronutriments et plus varié en flore bactérienne, et cette variété se retrouvait dans les chairs de ces animaux.
• Nos ancêtres ne se limitaient pas à la viande issue des muscles, mais consommaient tout ce qui pouvait l’être sur la carcasse des animaux, comme le gras, la moelle et les organes.
• Les plantes produisent des éléments chimiques qui leur permettent de se défendre – les lectines. Nos ancêtres ont vite appris à éviter certaines lectines et à préparer les aliments pour réduire leur contenu en lectine. De plus, au cours de millions d’années, notre microbiome intestinal s’est adapté pour pouvoir réduire l’impact négatif de certaines lectines.
• Nos ancêtres dépensaient une bonne proportion de leur temps et de leur énergie pour trouver et préparer des aliments. Ils ne mangeaient pas trois fois par jour et passaient régulièrement par des périodes plus ou moins longues de jeûne. Leurs habitudes alimentaires étaient radicalement différente des nôtres où nous pouvons nous faire livrer nos aliments à domicile en cliquant quelques boutons sur Internet ou même nous faire servir au volant de notre voiture dans un DriveIn.

Au niveau de notre style de vie :

• L’électricité n’existant pas et le chauffage étant limité au feu de bois, notre rythme circadien était synchronisé à celui du soleil et des saisons.
• La lumière électrique n’existant pas et les habitations étant sommaire nos ancêtres étaient régulièrement exposés au soleil pendant la journée et à la nuit noire. La présence de feu de camp ne produisant pas de lumière bleue, le sommeil n’était pas perturbé par la lumière. Nous sommes bien loin de ces rythmes naturels, exposés aux lumières bleues des écrans et à la lumière artificielle.
• La réponse du stress était essentiellement de courte durée, comme lors de la chasse ou de l’attaque par d’autres tribus. A notre époque, elle est activée de manière chronique par les demandes de notre vie, notamment des nouvelles technologies et des réseaux sociaux qui nous bombardent à tout moment de notifications.
• Nos ancêtres était dynamiques avec une activité physique légère correspondant à près de 16 kilomètres par jour, combinés à de courtes périodes d’activité intense (comme la chasse) ou des périodes plus longue de basse intensité (lors de déplacement), sur des terrains de tous types et non asphaltés. De nos jours, nous sommes sédentaires et passons de 8 à 10 heures par jour assis.
• Nos ancêtres s’assoyaient par terre ou se maintenaient en position accroupie. Il n’y avait pas de mobilier confortable permettant des positions statiques prolongées.
• Nos ancêtres vivaient en petites communautés et dépendaient les uns des autres pour vivre et survivre, développant ainsi de forts liens sociaux. Ils étaient en contact constant avec la nature et la Terre qui les nourrissait. De nos jours, nous sommes isolés, connectés digitalement, mais seuls dans la masse de millions de personnes agglutinés dans des espaces bétonnés.
• Nos ancêtres ne devaient pas faire face à la pollution chimique et électromagnétique. C’est bien différent pour nous qui vivons dans des environnements pollués et qui baignons dans les ondes magnétiques artificielles. En 1990, avant l’avènement des technologies mobiles et de leurs antennes, il y avait déjà 1 million de fois plus d’ondes par cm3 qu’en 1900.

La médecine du style de vie a pour but de vous aider à recréer des conditions de vie qui sont cohérente avec votre bagage génétique, afin de recréer un équilibre qui permet à votre corps de relancer ses propres mécanismes de guérison.