La famille des solanacées est un groupe de fruits et de légumes.

L’idée que les plantes de la famille des Solanacées peuvent être néfastes pour la santé de certains individus sensibles n’est pas nouvelle.

Dans la littérature scientifique vétérinaire, un lien entre ces plantes et diverses formes de rhumatisme existe depuis les années.

En santé humaine, ce problème prévalent a été mis en évidence par le Dr. Norm Childers, de l’Université de Floride qui s’est lui-même guérit de divers problème en éliminant les Solanacées. Depuis la publication du livre du Dr Childers en 1977, il est estimé que près d’un demi-million de personnes ont bénéficié de cette alimentation sans Solanacée.

Selon ses propres observations, le Dr. Childers estime qu’entre 74-90% des personnes souffrant de douleurs articulaires et musculaires présentent une susceptibilité aux Solanacées. Dans ma clinique, ce nombre n’est pas aussi élevé, mais avoisine tout de même 40-60% des patients en fonctions des pathologies.

Comment ces plantes provoquent-elles des problèmes ?

Les solanacées contiennent des niveaux élevés d’alcaloïdes qui sont capable de provoquer de l’arthrite (inflammation articulaire). Ces substances peuvent également attaquer d’autres tissus du corps.

Comment savoir si je suis sensible ?

C’est l’aspect le plus délicat de ce problème. Les alcaloïdes s’accumulent dans les tissus. Cela veut dire qu’il n’est pas toujours possible de faire le lien entre l’aliment consommé et l’apparition de douleurs. Parfois, 48 heures peuvent passer entre le moment de la consommation et l’apparition des douleurs. C’est d’autant plus problématique que nous consommons régulièrement des solanacées.

La réaction est également dépendante de la dose ingérée. Une petite dose consommée par-ci par-là peut ne pas nous affecter, mais comme les substances alcaloïdes s’accumulent avec le temps, nous pouvons, un jour ou l’autre, souffrir de douleurs violentes inexpliqués. Ces substances s’accumulent silencieusement. De plus, une fois l’élimination effectuée, il faut parfois 1-3 mois pour que les douleurs disparaissent. Le lien n’est donc pas facile à faire.

Cliniquement le testing musculaire par provocation avec les aliments concernés peut donner des pistes. Mais dans mon expérience, sa sensibilité est loin d’être à 100%. C’est peut-être d’ailleurs pourquoi mon estimation du pourcentage de patient affecté diffère de celles du Dr. Childers (puisque j’utilise le testing musculaire comme élément diagnostique).

Aucun test sanguin diagnostic existe. Au final, l’élimination pendant 3 mois est la seule approche efficace.

Quels aliments sont concernés ?

 Nous sommes entourés de Solanacées puisque cette famille inclut les pommes de terre, les tomates, les poivrons, les aubergines, le tabac et certaines épices. Autant dire que pour certains d’entre-nous, nous sommes bombardés de ces substances.