Comment nous perdons la santé

Découvrez le processus par lequel nous passons de notre capital santé à la maladie

Comment nous perdons notre santé

Nous naissons tous avec un capital de bonne santé qui nous permets de naviguer la vie et nous épanouir.

Ce capital est influencé par de nombreux facteurs comme notre bagage génétique, la santé de nos parents (notamment au moment de la conception) et l’environnement dans lequel nous naissons et grandissons. Ce capital peut être sapé très tôt par une naissance difficile, des traumatismes périnataux comme la césarienne, l’utilisation d’antibiotiques ou le fait de ne pas allaiter pendant plusieurs mois.

Plus tard, il sera influencé par notre alimentation, notre quantité de mouvement, la qualité de notre sommeil ou encore nos habitudes de vie et notre manière de percevoir le monde. La qualité de nos relations l’influence également de manière très significative.

Ce potentiel intérieur nous permet de faire face aux demandes de la vie. A chaque défi surmonté, il se renforce. A chaque défi perdu, il s’amenuise. Notre existence est un voyage, parfois calme, parfois houleux, toujours enthousiasmant.

Les aléas et les challenges difficiles de la vie réduisent petit à petit notre capital, comme des retraits réguliers au bancomat réduisent notre épargne. Tel un vase qui se remplit goutte après goutte, nous atteignons un jour, plus ou moins tôt en fonction de nos circonstances de vie, un seuil où les demandes de l’existence dépassent la résistance et la résilience de notre potentiel, nous entraînant ainsi sur une pente descendante.

La descente peut être lente et progressive au point que nous ne la remarquons quasiment pas. Elle peut aussi être rapide abrupte et évidente à la suite d’un accident ou d’un événement traumatisant

Si la descente se fait lentement et progressivement, nous ne nous rendons pas forcément compte de la dynamique qui s’installe. Nous ne souffrons peut-être pas de symptômes handicapants. Mais on se sent un peu moins vivant, on a moins d’énergie, on dort moins bien (avec un sommeil moins réparateur), on est un peu plus irritable ou à fleur de peau.

On a aussi moins envie de bouger et , « bizarrement », on ne trouve plus de temps pour faire de l’activité physique. Notre alimentation n’est plus ce qu’elle était. On préfère piocher dans les biscuits ou dans une plaque de chocolat plutôt que de manger une pomme. On prendre quelques kilos. Cela paraît anodin et l’on ne se préoccupe pas trop. C’est la vie après tout.

Notre corps physique s’en ressent également. La souplesse de notre jeunesse se transforme en tensions et en raideurs. Nos muscles deviennent de plus en plus douloureux et nos articulations se verrouillent et l’on a de plus en plus de difficultés à mettre ses chaussettes le matin.

Alors que certains s’assoupissent progressivement au volant de leur pente descendante, d’autres font parfois l’expérience d’un réveil brutal et désagréable. Vous faites votre check-up annuel et votre généraliste vous découvre trop de cholestérol, une hypertension ou un diabète débutant. Il vous donne alors des médicaments que vous devrez prendre pour le restant de votre vie. Avec le rendement qu’il doit produire et le système de remboursement, votre médecin ne peut que vous traiter, il n’a pas le luxe d’explorer avec vous les causes sous-jacentes de vos problèmes. Vous vous sentez bien pris en charge, mais, en fait, malgré les médicaments qui modulent et manipulent votre physiologie, rien n’a altéré la trajectoire de votre pente descendante.

Pour certain, le réveil est encore plus brutal et synonyme de mise en péril de votre pronostic vital: on vous découvre un cancer lors d’un contrôle ou vous faites une attaque.

Dans certains cas, le « réveil » est même mortel. Chez 30% des individus qui font un premier infarctus, le premier symptôme, sans qu’il n’y ait jamais eu de signes avant-coureurs, est … la mort!

Les symptômes sont vos amis

Votre corps vous parle en tout temps. Un ressenti profond de bien-être et de vitalité est signe d’une physiologie en bonne forme.

Tout autre ressenti est signe d’un déséquilibre qui s’installe. L’apparition de symptômes est l’alarme ultime de votre corps. Vous n’avez pas su écouter ses murmures, ses signes subtils décrit précédemment (se sentir moins vivant, dormir moins bien, …) alors il se met à crier de plus en plus fort.